Portraits

Jean, toute une vie à PSD

Chez PSD, ils sont nombreux, comme Jean, à avoir plus de trente ans de boîte ! Entrés dans la société à une vingtaine d’années, ils ne l’ont pas quittée.

« On est tous arrivés ici à peu près en même temps, il y avait une telle ambiance qu’on se voyait même le week-end ! », raconte d’un sourire celui qui a même participé à la création d’une équipe de foot corporative. « C’était la famille. » 

Souffleur de verre de formation, Jean vient d’être licencié quand les Isolants modernes du Sud-Ouest (ancien nom de PSD) lui donnent l’opportunité d’apprendre un nouveau métier. Nous sommes dans les années 80, l’entreprise cestadaise excelle dans l’isolation thermique et l’emballage de l’électroménager, à partir d’une matière reine : le polystyrène.

 

Maître dans l’art de la découpe

 

C’est au stratifiage, à l’atelier composite, qu’il fait ses armes, mais Jean cesse vite cette activité pour se spécialiser dans la découpe. Un poste taillé sur mesure auquel il restera fidèle pendant trente ans. Au fil des années, la presse et son pilote ont su s’apprivoiser. « C’est une programmation assez basique mais il faut savoir gérer en fonction des matières à travailler et des formes que l’on souhaite leur donner ». Car chez PSD, du nom des trois repreneurs, au départ à la retraite de son fondateur en 1992, on peut tout aussi bien travailler la mousse de polyéthylène et polyuréthane que le cuir ou le tissu. Et toutes les souplesses sont permises pour répondre aux clients ! Ici, on s’adapte à toutes les demandes. « C’est avec l’expérience de la machine que l’on sait enlever ou accentuer l’incurvation (le ménisque, dans le jargon). » 

Dans quelques jours, Jean ne fera plus partie de l’effectif de PSD. Mais avant de profiter d’un repos mérité, il forme la relève aux subtilités acquises avec la pratique du métier. « Deux jeunes pourront prendre ma suite sur la presse, pour que le savoir ne se perde pas. »

 

Attentif aux problèmes du quotidien

 

Avec le départ de Jean, le personnel va aussi perdre son délégué, poste qu’il occupait depuis deux ans avec beaucoup de « passion : il faut de bonnes relations avec la direction pour gérer les petits problèmes du quotidien, j’ai aimé faire ce lien ».

Pour Jean, la retraite sera légèrement anticipée car le métier l’a usé. « Nous avons tous des problèmes de dos en fin de carrière, dus aux mouvements répétitifs (se tourner, se baisser…), aussi parce que quand nous avons commencé, tout était manuel. » Il reconnaît que la pénibilité au travail est moindre pour les jeunes générations, depuis l’industrialisation de l’entreprise.

 

Témoin et acteur de l’essor

 

Jean et ses collègues de trente ans sont les témoins et les acteurs de l’histoire florissante de PSD dans la transformation des matériaux souples et des mousses techniques. Ils laissent leur empreinte.